Je ne suis pas le contenu de "moi" - corps, pensées, passé... Je Suis plus que cela !

"Qu’est-ce qui fait que je me sens coupable ? 

Que je manque d’amour ? 

Est-ce que je suis en colère à cause de mon esprit détraqué ou est-ce que l’autre a dépassé les bornes ? 

Ce que je veux, c’est que l’autre agisse de telle façon et m’offre telle chose. 

Mon problème c’est que…", dégoulinent du mental.

  Nous voulons tous être libérés de notre souffrance, et dans cette optique, nous accablons le monde autour, nous nous accablons, ou nous accablons l’autre de nos maux. 

  Nous accablons l’autre des choses qu’il ne peut nous donner, et nous lui en voulons. « Nous lui voulons » d’être libéré de notre souffrance. Ce dont il n’a pas le pouvoir. Il peut être la Lumière de nos ombres, et nous faire focaliser davantage sur ce que nous n’avons pas. 

   La boîte de Pandore, et son lot de perturbations, n’ont pas non plus le pouvoir de nous libérer de notre souffrance. Nous pouvons chercher et rechercher en examinant son contenu sous tous les aspects, nous n’en retirerons rien de bon. La promesse de la boîte de Pandore est qu’une fois que nous aurons examiné, guéri, désossé son contenu, nous aurons mérité le trésor. Ce trésor est la paix, et la joie pacifique et lumineuse, auxquelles nous aspirons, ainsi que d’autres variantes représentant pour nous le sentiment de bonheur. 

Tarot Mythique

  Pendant que nous sommes occupés à contempler ce contenu frustrant et attristant, la Vie s'écoule autour de nous, remplie de l’Amour dont elle est issue. Le contenu de la Vie est immense, mais nous ne lui jetons même pas un regard, tant nous sommes occupés à cette petite boîte qui nous fait croire qu’elle contient ce que nous sommes. Elle nous fait croire que si nous regardons ailleurs, nous ne serons jamais heureux. 

C’est comme si en dehors de ce que nous pensons être notre passé, nos schémas, nous allons tomber dans le vide. C’est comme si en dehors des défauts de l’autre, nous allons tomber dans le vide. 

La boîte de Pandore nous promet que si nous fouillons ce qu’il y a de mort chez nous, et dans l’autre, nous allons trouver la solution. Mais nous ne sommes pas cela. L’autre ne l’est pas non plus. 

  Rien de ce qui est contenu dans la boîte n’a de réelle importance. Nous lui donnons de l’importance, en nous submergeant de contenu morbide. Nous sommes ce tas d’ordure, trop dépendant, trop difforme, trop déprimé, trop imparfait, trop chargé d’un passé cassé…

Sommes-nous convaincus que ceci est notre réalité ? Qui est ce « je » passé dont nous parlons sans arrêt ? Dont nous relatons les souffrances et les victoires ? Est-ce bien « moi »? De quoi nous souvenons-nous par le filtre de notre conscience qui ne connaît qu’une boîte ? Une si petite boîte devant la vastitude du monde.

Pandore est-elle la boîte ? Non, elle est bien plus que ça. Et tant qu’elle ne se sera pas assise, détachant cette conscience de la boîte pour revenir à qui elle est réellement, elle ne connaîtra pas sa beauté. Pandore est la beauté, l’amour, l’innocence, la pureté. Tout ce qui semble sortir de cette boîte, bien qu’elle ne voie que cela, n’est pas elle. Ceci est une évidence pour nous qui l’observons de l’extérieur. Bien sûr qu’elle n’est pas cela, qu’elle est cette magnifique personne, contemplant le contenu déformé d’une boîte. Cela n’a rien à voir avec son être réel. 

  Le passé est dans la boîte, comme tout ce que nous croyons sur nous, et qui n’est pas issu de ce regard lumineux posé depuis un point de vue élevé. Chaque fois que nous parlons du passé, et pensons au passé, entendons bien un passé triste ou impliquant un échec, ou toute autre émotion frustrante, nous ouvrons à nouveau notre boîte pour nous laisser envahir. Et ensuite, nous pensons que nous sommes cette boîte et ce qu’elle contient. Mais nous sommes Pandore, la magnifique Pandore, pas cette boîte. Aucune solution n’est contenue dans la boîte, aucune solution ne peut sortir d’elle, aucune vérité sur nous-mêmes ne peut être construite dans cette identité si extérieure à notre luminosité. 

  Nous comprenons ainsi que nous pouvons passer des heures à détester, à comprendre, à changer le contenu de la boîte de quelqu’un d’autre, nous sommes bien loin de notre désir. Autant notre boîte nous fait croire que si nous plongeons nos mains au fin fond, nous trouverons un trésor de satisfaction, autant la boîte de notre voisin hypnotise, nous faisant croire qu’elle est lui. Notre désir est donc de plonger dans la boîte et ses imperfections, pour attraper la paix qui serait tout au fond. Ce faux désir ne sera jamais satisfait, tant que nous ne regarderons pas l’âme irradiant du corps humain, au lieu des illusions émanant de disputes et de jugements de boîte à boîte. Notre vrai désir est d’être notre Amour, et jamais il ne sortira d’aucune boîte (d'aucun égo). Celle-ci est négligeable (pour ne pas dire inexistante) dans l’immensité divine que Nous Sommes. Ici, le parti de nos Gardiens Célestes est :

  "Laisse tomber les ombres, les sentiments sombres. Concentre-toi sur ta beauté, sur la beauté de ta vie, sur tes capacités, sur tes forces. Pas sur ce que tu as raté, sur là où tu as échoué, ou sur ce qu’on ne t’a pas donné. 

  Concentre-toi sur l’être merveilleux que tu es. Ne regarde pas en arrière. Tu peux guérir tes émotions en étant dans l’ici et maintenant. Fouiller dans le passé te rendra triste. Vois ce qu’il y a de beau en toi maintenant. Nous ne parlons pas de l’autre ? Ce qui compte, c’est comment tu te sens toi, et ce que tu veux, c’est te sentir bien. Pense à sourire à la vie. Regarde autour de toi, et quand tu regarde à l’intérieur de toi, contemple ce qu’il y a de beau, de bon, de paisible".